Le naufrage (Les Marins)


Paroles de "Le naufrage (les marins)"

Alain, musicien du groupe de chants de marins BABORD AMURES

Alain

Chant et mandoline

Patrick Font et Philippe Val
Répertoire du groupe Babord Amures.

Alain,
chant

Avec :
Yves,
Oud cubain
Guy, guitare

Discographie :
- Babord Amures CD "Le Vieux Cargo"

German Tintaya

Flûtes et percussions

Musicien invité :
German Tintaya, percussions et flûtes Sud-Américaines

Notes :
Encore un texte dense, apporté par Alain, puisé dans le répertoire du duo Font et Val (titre original : "les marins"). Il s'agit d'un texte humoristique et satirique où les deux compères se moquent allègrement du répertoire des chants de marins, marqué parfois à l'époque (années 70) par une couleur musicale sud-américaine '"les portes de Saint Malo", de Hugues Aufray...) et souvent ponctué de références alcooliques ("Du rhum, des femmes", de Soldat Louis...). Nous en avons atténué le côté caricatural en choisissant une inteprétation grave et réaliste, qui en accentue le côté décalé. On notera le rythme apporté par Yves à l'Oud Cubain. Un grand merci à German Tintaya, authentique musicien bolivien (du groupe Llapaku), pour le velouté de ses flûtes de pan et de ses kuenas.


Ecouter "Le naufrage"



IMPORTANT : écoute 30s. Pour une écoute intégrale des chansons, il faut être inscrit sur Deezer (gratuit)
S'inscrire : DEEZER

Vidéo de Font et Val "Les Marins"

Voici la version originale de la chanson "Les Marins" chantée par Font et Val, enregistrée en 1978 à la MJC des Mureaux, en région parisienne.


Paroles et accords de "Le Naufrage"

Voici les paroles de la chanson "Le naufrage", de Patrick Font et Philippe Val (titre original : "Les marins"). Dans la plus pure traditions des collecteurs de chants de marins, comme le Capitaine Armand Hayet dans son recueil "Chansons de bord", nous avons "expurgé" les paroles de Font et Val pour que notre CD soit audible par toutes les oreilles.
Dans la colonne de gauche figurent les paroles Babord Amures, dans celle de droite les paroles "Non expurgées" de Font et Val.

IMPRIMER [74 KB]

Font et Val

Quand on embarque en mer ma doué
il convient d'emporter
Tout au fond de son havresac
la bouteille de cognac
avec la gourde de whisky
pour le mal du pays

Qu'on me pardonne si j'atteins
l'honneur de nos marins

Z' étaient une bonne demi-douzaine
avec leur capitaine
partis pour la pêche hauturière
en maudissant la mer
qui éloigne les matelots
de l'ancre du bistrot

Mais quand on a noyé son père,
son beau-frère et son frère
loin d'être sensible à l'intox
de l'Oceano Nox
On don'rait tout Victor Hugo
pour un verre d'apéro

Après cinq ou six jours de pêche
Z' avaient la langue si rêche
qu'ils balancèrent par dessus bord
l'eau qui restait encore
et s'enivrèrent à la santé
des filles, à leur beauté

Et quand vint le jour de rentrer
ils étaient fin pétés
au point d' grimper sur la dunette
pour y choper les mouettes
qui depuis ce geste audacieux
poussent des cris vicieux

Le capitaine bourré à mort
laissa virer de bord
le chalutier qui, vent debout,
se coucha d'un seul coup.
C'est une belle mort en vérité
que de mourir pinté

Les veuves ont pleuré sur la digue
et le curé prodigue
a prononcé un beau sermon
en mémoire des garçons
mais la mer qui rejette au gué
les bouteilles consignées

me pardonnera si j'atteins
l'honneur de nos marins

Quand on embarque en mer ma doué
il convient d'emporter
Tout au fond de son havresac
la bouteille de cognac
avec la gourde de whisky
pour le mal du pays

Qu'on me pardonne si j'atteins
l'honneur de nos marins

Z'étaient une bonne demi-douzaine
Avec leur capitaine,
Partis pour la pêche hauturière
En maudissant la mer
Qui éloigne les matelots
De l'ancre du bistrot,

Mais quand on a noyé son père,
Son beau-frère et son frère,
Loin d'être sensible à l'intox
De l'Océano Nox,
On donn'rait tout Victor Hugo
Pour un verre d'apéro.

Après cinq à six jours de pêche,
Z'avaient la langue si rêche
Qu'ils balancèrent par-dessus bord
L'eau qui restait encore
Et s'enivrèrent deux par deux
Comme les amoureux,


Quand revint le jour de rentrer,
Ils étaient fin pétés
Au point d' monter sur la dunette
Pour enculer les mouettes
Qui depuis ce viol audacieux
Poussent des cris vicieux.


Le capitaine, bourré à mort,
Laissa virer de bord
Le chalutier qui vent debout,
Se coucha d'un seul coup.
C'est une belle mort en vérité
Que de mourir pinté,

La veuve a pleuré sur la digue
Et le curé prodigue
Vient d'assommer quelques poissons
A coups de goupillon.

Mais le vent qui remporte au gué
Les bouteilles consignées

Me pardonnera si j'atteins
L'honneur de nos marins,